Economie collaborative ou économie de partage : présentation
Economie collaborative ou économie de partage est une économie de pair à pair qui repose sur le partage ou l’échange et désigne un ensemble d’activité visant à produire de la valeur en commun reposant sur de nouvelles formes d’organisation du travail. Sur le partage ou l’échange entre particuliers de biens (voiture, logement, parking, perceuse, etc.), de services (covoiturage, bricolage, etc.), ou de connaissances (cours d’informatique, communautés d’apprentissage, etc.), avec échange monétaire (vente, location, prestation de service) ou sans échange monétaire (dons, troc, volontariat), par l’intermédiaire d’une plateforme numérique de mise en relation.
L’économie collaborative s’avère être aujourd’hui un mode novateur de consommation, de fabrication et d’échanges. Les acteurs de l’économie collaborative ont profondément renouvelé les modalités d’échange de biens et de services. L’économie collaborative est partout, elle intrigue et fascine !
L’économie collaborative s’appuie sur trois dimensions au cœur des enjeux de nos sociétés en recherche de modèle économique alternatif :
- une dimension économique
- une dimension sociale
- la préservation des ressources naturelles et énergétiques.
I. L’économie collaborative : état des lieux
1. Les secteurs d’activité
L’économie collaborative se développe dans tous les secteurs d’activité :
2. Les raisons du phénomène
Les technologies numériques ont eu un impact déterminant dans l’essor de l’économie collaborative. La crise économique et financière de 2007-2008 a aussi contribué à son développement, les particuliers étant à la recherche d’économies et de revenus complémentaires. Enfin, l’économie collaborative répond à des phénomènes de sous-utilisation de biens et d’infrastructures en favorisant l’usage des biens plutôt que leur possession.
Les effets de la crise ont agi comme un catalyseur de tendances de fond observées depuis quelques décennies et ont intensifié un questionnement citoyen sur les modes de production, de financement et de consommation actuels.
Les pratiques visant à échanger et à partager des biens entre particuliers ainsi qu’à limiter les intermédiaires entre producteur et consommateur ont connu un engouement progressif : consommation collaborative.
Les facteurs clés du développement de l’économie collaborative :
3. L’économie collaborative se développe selon deux stratégies face à l’offre conventionnelle
- En dupliquant les modèles de consommation classiques (prendre un taxi, louer un appartement) mais en utilisant les ressources des particuliers et en proposant des services supplémentaires (applications mobiles, prix attractifs, retour critique sur la prestation, etc.)
- En créant un service nouveau ou complémentaire de l’offre classique (covoiturage, …)
4. L’émergence de nouvelles formes d’emploi
Le développement de l’économie collaborative contribue à l’émergence de nouvelles formes d’emploi. En France, le statut d’auto entrepreneur est largement utilisé.
5. L’économie collaborative n’est plus un effet de mode : l’économie collaborative en quelques chiffres
Aujourd’hui, près de 9 000 start-up composent le marché mondial de la consommation collaborative. Ce dernier est actuellement estimé à 15 milliards de dollars et devrait représenter 335 milliards de dollars en 2025, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de + 36,4 % et une multiplication du marché par plus de 20 en 10 ans.
Sur ce nouveau marché, les États-Unis et la France apparaissent comme les pays leaders au niveau mondial, en termes de volumes d’affaires et de diversité de l’offre. Les deux pays comptent de nombreuses plateformes de premier plan ayant entrepris des stratégies d’internationalisation comme Lyft, ou Airbnb aux États-Unis ; et BlaBlaCar ou Ulule en France.
Sur ce nouveau marché, la France apparaît comme l’un des leaders tant au niveau du chiffre d’affaires (3,5 milliards d’euros, chiffre qui pourrait tripler d’ici 2018) que par la diversité de l’offre.
L’achat ou la vente de biens entre particuliers via des plateformes en ligne concernait en 2013 52% de la population, et 32% des Français indiquent recourir à des pratiques de mobilité collaborative dont 21% pour le covoiturage. En 2014, 70% des internautes français ont acheté ou vendu sur des sites de mise en relation entre particuliers.
La consommation collaborative est un phénomène très présent dans les pratiques des Français : 89 % de la population déclare avoir déjà réalisé au moins une fois une pratique de consommation collaborative.
La pratique de la consommation collaborative par secteur : % de personnes interrogées ayant déjà réalisé au moins une fois une pratique de consommation collaborative dans le secteur concerné :
II. Les consommateurs
1. Les motivations
De manière générale, les Français ont une image positive de l’économie collaborative. Le principal intérêt qu’ils mettent en avant est le gain d’argent qu’elle peut générer et les économies qu’elle peut permettre de réaliser (43 %). Vient ensuite des valeurs sociétales fortes comme le partage (35 %) ou la solidarité (34 %).
Perception de l’économie collaborative par les Français :
Motivations possibles à la pratique de l’économie collaborative :
2. Les freins
Les freins possibles de l’économie collaborative :
61 % des répondants mentionnent un critère lié à un aspect sécuritaire. Le deuxième frein est l’absence de compatibilité des modèles collaboratifs avec leur mode de vie. En effet, 59 % des personnes interrogées préfèrent posséder un objet et l’utiliser quand ils le souhaitent plutôt que de le partager. La qualité du service rendu est également source de préoccupation pour les Français. Les répondants font notamment part de leur méfiance vis-à-vis de relations principalement dématérialisées, sans possibilité d’échange physique (34%). Enfin, la méconnaissance des pratiques est citée comme le dernier type de facteur représentant un frein au développement de la consommation collaborative (32%).
3. Le profil des consommateurs
On distingue le groupe :
- des opportunistes
- des futurs adeptes idéalistes
- des engagés
- des réfractaires
- des déçus critiques
– Les opportunistes, qui représentent 40 % de l’échantillon, sont le groupe de particuliers pour qui la consommation collaborative représente une opportunité de regagner du pouvoir d’achat dans un contexte de crise économique. Ce groupe est principalement en attente d’une plus grande sécurisation des transactions.
– Les futurs adeptes idéalistes, qui représentent 33 % de l’échantillon, sont caractérisés par un manque de connaissance globale sur la consommation collaborative mais témoignent d’un vif intérêt à l’égard de ces pratiques. Pour eux, la consommation collaborative est synonyme de valeurs fortes comme le partage et le lien social, le respect de l’environnement, la modification du système actuel et le renforcement de l’économie locale.
– Les engagés représentent 13 % de l’échantillon. Ce groupe pratique fréquemment la consommation collaborative et place également les valeurs de partage, de solidarité et de communauté au centre de sa démarche. Ces pratiques sont perçues comme une opportunité de changer le modèle actuel et de préserver l’environnement.
– Les réfractaires, qui représentent 8 % de l’échantillon, s’opposent clairement aux pratiques de la consommation collaborative, sans pour autant apporter de raisons précises. Cette opposition semble relever d’une opposition de principe.
– Les déçus critiques représentent 6 % de l’échantillon. Ces particuliers ont été marqués par des expériences négatives de consommation collaborative, principalement dans le domaine du covoiturage ou de l’achat de biens entre particuliers. Par conséquent, la consommation collaborative est devenue synonyme pour eux d’arnaque et d’insécurité.
l'article sur l'économie collaborative

le livre blanc sur l'économie collaborative

le rapport sur l'économie collaborative

Sources de l’article :
https://abo.alternatives-economiques.fr/vpc/revues/hors-serie-poche-alternatives-economiques
https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/catalogue-prospective
Cette présentation vous intéresse, retrouver l’article sur le financement participatif.
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